Mis en ligne le 18 juin 2014, Au son du fle a régulièrement publié un article chaque mercredi. L’année scolaire touche à sa fin, le blog prend ses quartiers d’été.
Deux moments souriants pour clôturer cette première année.
Je vous propose d’abord de retrouver toutes les « réflexions du moment ». J’avais inauguré cette mini-rubrique à la mi-novembre 2014. Originellement située en pied-de-page, elle figure dans le menu de bas du thème actuel. Le principe: une courte citation, le plus souvent amusante, loufoque, déjantée mais pas toujours. Afin de provoquer un étonnement, un éclat de rire ou seulement un sourire. Deux citations par semaine ont émaillé cette première année. Vous retrouvez ci-dessous l’intégralité de ces pensées pas toujours profondes mais souvent tellement sympathiques ou iconoclastes.
Ensuite, solution de l’exercice sur les contrepèteries. C’était le sujet de l’article de la semaine dernière. Comme il se doit, mon texte de présentation est émaillé de phrases qui, par métathèse, acquièrent un sens nouveau, le plus souvent grivois, égrillard et condamné par les Pères la Pudeur. Je vous en donne les solutions ci-après.
Bonne lecture, bonnes et belles vacances!
Florilège de réflexions futilement profondes.
Pierre Desproges
– Comment peut-on distinguer une concierge d’un oléoduc ?
– La pipelette s’appelle Pauline et le pipeline s’appelle Paulette
Le savoir-vivre est la somme des interdits qui jalonnent la vie d’un être civilisé, c’est-à-dire coincé entre les règles du savoir-naître et celles du savoir-mourir.
J’essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas
« Faut-il réévaluer la spéculation astro-mythologique de Freud dans son approche structuraliste de la psychosomatique fliessienne ? ». Réponse : « Ah, ça dépend… ».
L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui !
Pierre Dac
Il faut qu’une porte soit ouverte ou d’une autre couleur.
Il n’y a rien de plus difficile à consoler qu’un paysage désolé.
Le chemin le plus court d’un point à un autre est la ligne droite, à condition que les deux points soient bien en face l’un de l’autre.
Une erreur peut devenir exacte selon que celui qui l’a commise s’est trompé ou non.
Francis Blanche
Vous me demandez si le suis athée ?.. Je suis plus intéressé par notre vin d’ici que par leur au-delà.
Les paroles s’envolent, les aigris restent.
Vous qui voulez planter des arbres fruitiers en appartement, adressez-vous au greffe du parquet.
La preuve que la lune est habitée, c’est qu’il y a de la lumière.
Frédéric Dard
On est comme on naît.
Les poètes comptent leurs pieds avec leurs doigts.
Alphonse Allais
Réflexion de palefrenier : Je panse donc j’essuie.
Il faut demander plus à l’impôt et moins au contribuable.
Dieu a agi sagement en plaçant la naissance avant la mort ; sans cela, que saurait-on de la vie ?
Proverbes, dictons, pensées ad hoc
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière (Michel Audiard)
Si tu ne digères pas la soutane, évite de manger le missionnaire (proverbe bantou… dû à A. Vialatte)
Méfie-toi de l’homme dont le ventre ne bouge pas quand il rit (proverbe cantonais)
J’entends bien que je pourrais devenir sourd, je sens bien que je pourrais perdre l’odorat, mais je ne me vois pas aveugle (Gabriel de Lautrec)
Si haut qu’on monte, on finit toujours par des cendres (Henri Rochefort)
Les hommes croient plus facilement ce qu’ils ne comprennent pas (Montaigne)
Le passé est un œuf cassé, l’avenir est un œuf couvé (Paul Éluard)
L’expérience est un peigne pour les chauves (anonyme)
Les bavards sont les plus discrets des hommes : ils parlent pour ne rien dire (Voltaire)
Ce ne sont pas les perles qui font le collier. C’est le fil (Anonyme)
Simple et de bon goût
S’il fallait tenir compte des services rendus à la science, la grenouille occuperait la première place (Claude Bernard)
Ne vous hâtez jamais, ainsi vous ne rendrez le dernier soupir qu’à la dernière minute (Maurice Donnay)
Quel est le personnage de Molière qui ressemble le plus à une figure de rhétorique ? Alceste, car il est mis en trope (Gustave Flaubert)
Une révolution est toujours inaugurée par des naïfs, poursuivie par des intrigants, consommée par des scélérats (Paul Bourget)
Je ne suis pas assez dépourvu de tout talent pour m’occuper de politique (Anatole France)
Tout ce que je demande aux hommes politiques, c’est de changer le monde sans changer la vérité (Jean Paulhan)
Un peu d’Eire, ça fait toujours Dublin (Jean-Paul Grousset)
La France est divisée en quarante-trois millions de Français. La France est le seul pays au monde où, si vous ajoutez dix citoyens à dix autres, vous ne faites pas une addition, mais vingt divisions (Pierre Daninos)
Raymond Devos
Un croyant, c’est un antiseptique.
Le flux et le reflux me font marée.
C’est un air qui commence à vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par les yeux.
Il y a des choses curieuses sur terre : tenez, par exemple, pour aller éteindre les incendies, les pompiers brûlent tous les feux.
Jean Yanne
Le beurre demi-sel ? C’est celui qu’on trouve dans les livres de messe, non ?
Corrida: les bouchers à l’arène!
Jules Renard
Tout auteur dramatique est responsable de ses actes.
Sous prétexte que la perfection n’est pas de ce monde, ne gardez pas soigneusement tous vos défauts.
Sagesse
Il vaut mieux se tromper et le reconnaître que ne pas se tromper et le nier. Je me trompe ? (Philippe Geluck)
De nos jours, tout grand homme a ses disciples. Malheureusement, c’est toujours Judas qui écrit la biographie (Oscar Wilde).
Ayez des ennemis ! Vos amis se lasseront de parler de vous ; vos ennemis, jamais ! (Pierre Veber)
Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations. Tenez, Judas par exemple, il avait des amis irréprochables (Paul Verlaine)
On a toujours pour prédécesseur un incapable et pour successeur un intrigant (Edgar Faure)
Les hypocrites sont des gens qui par-devant vous passent la main dans le dos et par-derrière vous crachent à la figure (Christophe)
Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d’eux-mêmes. Mais ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs (Marcel Pagnol)
Ne dites jamais de mal de vous, vos amis en diront toujours assez (Talleyrand)
A déguster
Je ne vous retiens pas (Alzheimer)
La maman du petit Sigmund s’appelait-elle Anna-Lise ?
La chute d’Adam et Ève, une erreur de genèse (Boris Vian)
C’est l’été, épousez une femme ombrageuse (Jules Jouy)
Même l’avenir n’est plus ce qu’il était (Paul Valéry)
Tolstoï n’était guère épais.
Tout le monde descend (Darwin)
Mon cor est à moi (Alfred de Vigny)
La dot est un présent fait au futur pour dissimuler l’imparfait (Willy)
Dans ce décor où les sites rouilles
Par une pluie qui les asperge
Mon chien me suit plus con qu’ombre
En se disant vraiment « Où cours-je ?) »
(Fabien Jassens)
Contrepèteries: solutions des phrases pseudo-anodines.
L’article de la semaine dernière portant sur les sons polissons était consacré à la contrepèterie, jeu phonétique typiquement français consistant à produire une phrase d’apparence banale mais qui, après permutation de certains phonèmes la composant, se charge d’un sens totalement nouveau avec souvent une connotation délibérément vulgaire ou obscène.
Mon propre texte est volontairement émaillé de plusieurs de ces phrases. Je vous les « traduis » ci-après en respectant le plan du billet. Ainsi, vous découvrirez les contrepèteries que j’ai dissimulées dans mon propos en cliquant sur « l’accordéon » qui dissimule la phrase inconvenante.
définition et limites de la contrepèterie
je commencerai parquelques propos calés sur les sons
je commencerai par quelques propos salés sur les cons
ceux qui parlent de signifiant sont éculés
ceux qui parlent de signifié sont enculés
ceux qui parlent de signifié sont pédants
ceux qui parlent de signifiant sont pédés
Avertissement, pour ne pas fâcher le lecteur...
pour ne pas fâcher le lecteur
pour ne pas lécher le facteur
Allez, lecteur, cogitez sans haine
… coïtez sans gêne
Sagesse est source de foi
sa fesse est source de joie
Je déballe mes sources en fin d’article
je dessale mes bourses…
Profitons d'un bar bondé
Profitons d’un dard bombé
... d'un restaurant asiatique comme le Palais de Chine
… comme le Chalet de Pines
Les Russes sont en fête...
les fesses sont en rut
Le contrepet a le vent en poupe
je vous envoie dans la culture
je vous encule dans la voiture
quelques mines de perles
quelques pines de merles
Ils sont habités par la Muse
ils sont amusés par la bite
A vous de voir si vous préférez l'Émile ou Chimène
A vous de voir si vous préférez les miches ou l’hymen
La contrepétophonétique: quelle belle phonation!
quelle belle phonation
quelle bonne fellation
trop de crottin pollue nos facs
trop de catins polluent nos frocs
Et continue de produire sans cesse et sans fin.
… sans fesses et sans seins
expert en analyses vocales
expert en vocalises anales
en se branchant sur les lèvres
en se branlant sur les chèvres
C'est une grande joie de l'ouïr
C’est une grande loi de jouir
faits cosmiques
fesses comiques
sons calés
cons salés
Quel beau métier Professeur!
quel beau fessier prometteur
la chaîne qui enflamme les télés de l'Afrique
… les fêlés de la trique
sons courts
cons sourds
Lapsus
Je ne biffe pas les sous-titres
Je ne bite pas les sous-fifres
Crêpes à fourrer
croupes à ferrer
Clusion
un neurone n’est pas toujours paisible
un nœud rose n’est pas toujours pénible
certaines dames apprécient le franglais
certaines dames apprécient le gland frais
Les sources du bonheur
Les sources du bonheur
Les bourses du sonneur
les bibles pour s’outiller
les bites pour s’oublier
Je ne vais pas fourrer plein de titres
je ne vais pas tirer plein de foutre
balades sur les sites
salades sur les bites
les solutions des pièges
les pollutions des sièges
Peaufinez, peaufinez!
Faut piner, faut piner!
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