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Annonce d’un colloque universitaire en hommage à l’abbé Rousselot

Ce colloque a pour objectif de marquer le centième anniversaire de la mort de l’abbe Rousselot (1846-1924), le fondaleur de la phonétique expérimentale en France. Il nous apparaît en effet essentiel de célébrer cet anniversaire par l’organisation d’un colloque rendant hommage à celte grande figure de la phonétique, car les retombées de ses travaux sont considérables encore à l’heure actuelle. En 1889, une chaire de phonétique est créée pour lui à l’institut Catholique de Paris (la seule au monde jusqu’en 1897). Il soutient sa thèse de doctorat sur « Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d’une famille de CelleÍroin (Charente) » qui sera très remarquée dans la communauté linguistique, notamment par l’obtention du Prix Volney Dans celle thèse, il étudie la transformation des sons par des moyens instrumentaux afin d’analyser le fonctionnement des organes de la phonation. L’abbé Rousselot va fonder le premier laboratoire de phonétique expérimentale au Collège de France en 1897 à initiative de Michel Bréal et avec le soutien d’Etienne-Jules Marey [chaire, 1923-1924), et il va former une génération de philologues phonéticiens. 

La révolution que l’Abbé Rousselot a permise dans le domaine des sciences phonétiques, touche autant à son aspect disciplinaire que méthodologique et épistémologique. Ainsi. outre la phonétique expérimentale, ce linguiste. dialectologue, physiologiste, et expérimentaliste fut également l’un des fondateurs de lAssociation de phonétique internationale en 1886 et de la Société des parlers de France en 1676, avec Basion Haris. en 1684 Gilliéron, il fonde la Revue des patois gallo romans et, avec Hubert Pernot, la Revue des Phonétiques en 1911. Membre de la Société de linguistique de Paris, il en est le président en 1895. On lui doit aussi l’invention de divers appareils enregistreurs dont en 1886 le premier appareil d’inscription électrique de la parole, grace à sa collaboration avec Rosapelly. Le kymographe sera utilisé dans les laboratoires de phonétique jusque dans les années 60. Par la suite, il développera, en collaboration avec Charles Verdin des instruments spécifiques aux études phonétiques et s’intéressera aussi à l’apprentissage de la prononciation et à la pathologie, comme a pu en témoigner une de ses élèves, fondatrice de l’orthophonie en France,  Suzanne Borel – Maisonny. 

Le colloque des 28 el 29 octobre 2024, qui se déroulera à l’Institut Catholique de Paris, sera l’occasion de présenter, à travers les communications de spécialistes du domaine spécialement invités pour l’occasion, les contributions de cet éminent personnage, ses rapports avec ses contemporains, les inventions techniques qu’il a réalisées dans le domaine de la phonétique expérimentale, puis d’évoquer ses successeurs el l’influence de ses travaux aux niveaux national et international, et dans d’autres disciplines jusqu’à aujourd’hui.)

 

Ce texte et repris in extenso de la brochure éditée à l’occasion du colloque etdisponible ici

Tous les renseignements ayant trait au colloque

sont à consulter sur le site officiel

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